Eau: La charge des femmes

Dans de nombreux pays où nous intervenons se sont majoritairement les femmes et les jeunes filles à qui revient la charge de la collecte de l’eau. Elles doivent s’assurer que la famille dispose des 30 à 50 litres par jour, afin de répondre aux besoins quotidiens.
Cela requiert des femmes qu’elles se lèvent plus tôt, qu’elles marchent jusqu’à la source, le puits ou la rivière la plus proche, situés en moyenne entre 2-3km du logement. Elles doivent ensuite remplir les bidons de 15-20L et faire l’aller-retour à plusieurs reprises pour assurer le volume nécessaire.

Les conséquences négatives de cette corvée d’eau sur les femmes et les filles ont une influence directe sur les conditions de vie de celles-ci. Ainsi, elles font face à une perte de temps, à des maux de têtes et de dos et à une fatigue, ce qui entraine le plus souvent un abandon scolaire et un isolement social.

Ainsi, à la perte de temps productif des femmes (qui pourrait être utilisé pour développer une activité génératrice de revenus, à leur éducation et la nutrition des enfants), s’ajoutent le risque de chutes, de blessures et de violence auxquelles celles-ci s’exposent. En effet, les chiffres montrent que les femmes qui vont chercher de l’eau avant le lever du jour, sont exposées à un plus grand risque d’agression sexuelle.
Par ailleurs, à cette situation déjà précaire, s’ajoute le risque de contamination entre le point de collecte (source) et le point d’utilisation. De nombreuses études (EAWAG, 2017) ont démontré les risques de contamination qu’il existe lors de l’utilisation d’un récipient mal nettoyé.

Enfin, à cette situation auxquelles font face des millions de femmes quotidiennement, les femmes n’ont souvent pas le droit à la parole dans la gestion et la planification des infrastructures communautaires. Elles se retrouvent ainsi sans voix ni capacité d’influer sur les choix et décisions prises au niveau de la communauté.

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